Les Journées Européennes du Patrimoine : visite de l'Institut de France

Bonjour à tous !

Je ne suis pas très présente en ce moment. Je lis plus de journaux/magazines et peu de livres comparé à d'habitude. C'est pour un article “visite” que je vous écris aujourd'hui car le week-end dernier, c'étaient les Journées européennes du Patrimoine. Instaurées en France depuis 1984 (les Journées portes ouvertes des monuments historiques), elles sont devenues un rendez-vous incontournable dans une cinquantaine de pays. Cette année, mon programme était composé de : la résidence de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, l'hôtel de Charost ; l'hôtel de Galliffet, aujourd'hui siège de l'Institut culturel italien ; le Collège de France ; et l'Institut de France. C'est de cette dernière visite que je vais vous parler aujourd'hui. J'ai fait les JEP avec mes amies Steph du blog Temps H (ce sont ses photos qui illustrent mon article, merci à toi Steph !) et Cécile du blog Les voyages de Cécile. Elles aussi parlent de nos visites, je vous invite à aller les lire.

L'Institut de France regroupe 5 académies :

-l'Académie française, créée en 1635 par Richelieu.

-l'Académie des inscriptions et belles-lettres, créée en 1663 par Colbert.

-l'Académie des sciences, mise en place par Lavoisier en 1666.

-l'Académie des beaux-arts, fusion de plusieurs académies créées en 1648, 1669 et 1671.

-et l'Académie des sciences morales et politiques.

Dissoutes en 1793, elles voient à nouveau le jour par décision de la Convention en octobre 1795. Mais l'Académie des sciences morales et politiques est supprimée par Napoléon Bonaparte, qui y voit une académie composée d'idéologues, ce qui n'est pas pour lui plaire. (eh oui, Napoléon était membre de l'Institut, à la section mécanique. D'ailleurs, il écrit à Lemercier : “Pensez-vous que si je n’étais pas devenu général en chef et l’instrument du sort d’un grand peuple … je me serais jeté dans l’étude des sciences exactes. J’aurais fait mon chemin dans la route des Galilée, des Newton. Et puisque j’ai réussi constamment dans mes grandes entreprises, je me serais hautement distingué aussi par des travaux scientifiques. J’aurais laissé le souvenir de belles découvertes. Aucune autre gloire n’aurait pu tenter mon ambition.” Toujours humble, notre Napoléon). 

C'est aussi Napoléon (encore et toujours) qui décide en 1805 que l'Institut de France aura pour siège le Collège des Quatre-Nations. Auparavant, le siège de l'Institut était le Louvre.

Le Collège des Quatre-Nations a été fondé par Mazarin en 1661. Il devait offrir une éducation gratuite à soixante élèves venant de quatre provinces rattachées à la France par les traités de Westphalie et des Pyrénées (1648 et 1659) : l'Artois, l'Alsace, une partie de la Savoie et le Roussillon et la Cerdagne. Mazarin voulait que son tombeau soit placé dans la chapelle. Ce n'est finalement qu'un mausolée, son corps n'y reposant pas.

Le fameux "habit vert". C'est aussi Napoléon (décidément) qui décida de créer un costume unique.

Le dessous de la coupole

A l'extérieur, la coupole est de forme circulaire alors que de l'intérieure, elle est en ellipse. C'est François d'Orbay qui, à la mort de Le Vau, conçut cette coupole. 

La bibliothèque Mazarine, véritable trésor, est la dernière pièce que l'on visite de l'Institut de France. Comment dire ? Mes yeux ne savaient plus où se poser. Des livres partout. Une décoration qui fait rêver. Des livres, des livres, des livres ! La bibliothèque contient la collection personnelle de Mazarin (d'où son nom). Ses fonds furent enrichis au fil des années, et notamment durant la Révolution car la bibliothèque récupéra les livres confisqués aux aristocrates. 

Tout au long de notre visite de la bibliothèque, nous avons pu découvrir les Mazarinades (des écrits satiriques publiés contre Mazarin, durant la Fronde). Je connaissais ces écrits mais c'est grâce à cette exposition que j'ai appris que l'on devait ce nom de “Mazarinades” à Paul Scarron. 

Je suis ravie d'avoir vu cet endroit et d'avoir marché sur les pas des Académiciens ! Je rêvais d'y aller, et maintenant c'est fait. Et qui sait, peut-être un jour y serai-je invitée en tant qu'Immortelle ? (l'espoir fait vivre).

Les sites Internet qui m'ont servie :

-l'Académie française

-l'Institut de France

-les archives de France